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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1018

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CHAPITRE II.

§1. Après en avoir fini avec ces préliminaires, essayons de distinguer les différentes acceptions du mot de bien. Parmi les biens, les uns sont vraiment estimables et précieux ; les autres ne sont que louables ; quelques autres enfin ne sont même que des facultés que l’homme peut employer dans un sens ou dans l’autre. J’entends par estimables et précieux ce qui, par exemple, est divin, ce qui est meilleur que tout le reste, comme l’âme, l’entendement. J’entends aussi par là ce qui est plus ancien, et antérieur, ce qui est le principe, et telles autres choses de ce genre ; car les biens précieux sont ceux auxquels s’attache un grand prix, un grand honneur ; et tout ce qu’on vient d’énoncer est d’un grand prix et d’un grand