Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1253

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LIVRE II, CH. I, g 25. 2à0

meilleur état est produit par les meilleures choses, et que ce qui peut être fait de mieux pour chaque chose vieut toujours de la vertu de cette chose. Ici, par exemple, les travaux et les aliments les meilleurs sont ceux qui produisent le plus parfait état du corps : et à son toui-, le parfait état du corps permet qu'on se livre le plus active- ment aux travaux de tout genre. § 2li. On pourrait ajouter que l'état d'une chose, quel qu'il soit, se produit et se perd par les mêmes objets pris de telle ou telle façon ; et qu'ainsi la santé se produit et se perd selon l'alimenta- tion qu'on prend, selon l'exercice qu'on fait, et selon les moments. Au besoin, l'induction prouverait tout cela bien évidemment. De toutes ces considérations, on pourrait conclure d'abord que la vertu est moralement cette dispo- sition particulière de l'âme qui est produite par les meil- leurs mouvements, etqui, d'autre part, inspire les meilleurs actes et les meilleurs sentiments de l'âme humaine. Ainsi, c'est par les mêmes causes, agissant dans un sens ou dans l'autre, que la vertu se produit et -qu'elle se perd. § 25. Quant à son usage, elle s'applique aux mêmes choses par lesquelles elle s'accroît et se détruit , et relativement auxquelles elle donne à l'homme la meilleure disposition

��mènent pas ti la conclusion qu'on a t- férentes qu'on a donn'jes dnns le

tend. texte au mot de vertu.

§ 2i. On pourrait ajouter. Même § 25. Quant â son usage. Toutes

remarque. — Au besoin, l'induction, ces diverses pensées sont évidemment

C'est-à-dire l'analyse des faits parti- exprimées ici d'une mnniîrc insufB-

culiers qui pourraient conduire à santc. On peut les retrouver plus

une fçénéralité. — La vertu est mo- complètes et beaucoup plus claires

rakmcni. J'ai ajouté ce dernier mot dans la Morale à Nicomaquc, livre

ù cause des deux acceptions très dif- IJ, ch. 2, § 6.

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