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ne le supportent plus. § 30. Mais parmi ceux qui pour toutes ces causes affrontent le danger, les gens à qui l'on semblerait avec le plusde raison trouver du courage, sont ceux qui s'exposent par respect humain et par honneur. C'est le portrait qu'Homère nous fait d'Hector, quand il s'agit du danger qu'il court en se mesurant contre Achille :
« La honte avec Thonnenr saisit l'ùme trilector.... « PolydamascFabord m'accablera d'injures. »
C'est bien là ce qu'on peut appeler le courage social et politique.
g 31. Mais le vrai courage n'est pas même celui-là ; ni aucun de ceux que nous avons analysés. Seulement, il leur ressemble, comme ressemble au courage humain le cou- rage des animaux féroces, qui s'emportent avec fureur au moment où le coup vient les frapper. Quand on est exposé à un danger, il ne faut pas demeurer à son poste, ni par crainte du déshonneur, ni par colère, ni par la certitude qu'on a d'être à l'abri de la mort, ni par l'assu- rance des secours qai vous doivent garantir ; car à ce compte, on pensera toujours qu'il n'y a rien à craindre. § 32. Mais rappelons-nous que toute vertu est toujours un
��les sentences de Tlicognis, vers 177. § 31. A ce compte on pensera iou-
§ 30. Homère noua fait d'Hector, jours. Pensée obscure et insuflisaïu-
Iliade chant XXII, vers 100. Voii' la ment rendue. Si Ton compte trop
Morale à Nicomaque, livre III, ch. 0, absolument sur les moyens qu'on a
et la Grande Morale, livre I, ch. 19, de se garantir du danger, dès lors on
où celte même citation et répétée, ne craint plus rien; et par conséquent,
— Social et politique, 11 n'y a qu'un il n'y a plus de courage,
seul mot dans le texte; plus haut, j'ai § 32. Nous avons dit plus haut.
traduit le courage civil, §§ 15 et 19. Livre II, ch. 11, § 8. — Par un sen-
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