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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1325

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LIVRE II, CH. Il, H 3. 'i'iîi

coupé, et celui qui, pouvant rôtrc, ne l'est pas. § 2. Ou peut faire la même distinction pour l'intempérance ; et ce terme peut signifier tout ensemble, et ce qui est incapable par nature de la tempérance et de la discipline, et ce qui en est naturellement capable, mais ne les a pas appliquées, dans ce genre de fautes qu'évite l'homme tempérant. Par exemple, tels sont les enfants qu'on appelle souvent intem- pérants, bien qu'ils ne le soient absolument qu'en ce sens. § 3. Mais il y a encore une autre sorte d'intempérants : ce sont ceux qui ne se guérissent qu'avec peine, ou qui ne se guérissent même pas du tout, sous l'influence dés soins par lesquels on tâche de les tempérer. Mais, quelles que soient les acceptions diverses du mot d'intempérance, on voit que l'intempérance se rapporte toujours à des peines et à des plaisirs ; et que la tempérance et l'intem- pérance diffèrent entr' elles, et des autres vices, en ce qu'elles se conduisent d'une certaine façon à l'égard des plaisirs et des peines. Nous venons d'ailleurs d'expliquer, un peu plus haut, la métaphore qui fait donner à l'intem-

��langue g;iecc(ne que dans la iiùtre. § 3. Une autre sorte d'inicm-

— On appelle cfialemcnt. Même ^e;'««fs. A vrai dire, ce sont les seuls

remarque. i"! qui l'on puisse appliquer ce nom. U

§ 2. On peut faire la même dislinc- importe du reste assez peu, pour la

tion. 11 eût été plus simple de la qualilication qu'on leur donne, qu'ils

faire directement sans prendre de résisieut ou qu'ils cèdent ;'i riniluence

comparaison; et Ton peut même des conseils qui leur sont adressés,

ajouterque, pour la tempérance, elle — Quelles que soient les acceptions

n'est pas très-utile. — Par exemple diverses. L'auteur semble faire peu

les enfants. On ne peut pas dire des de cas de ces subtilités plus gram-

enfants qu'ils soient intempérants malicales que philosophiques; et il a

dans le sens propre du mol; seule- raison.' — Nous venons., d'expliquer.'

ment, ils ne snvcr.l point se modérer Au début niêuic de ce chapitre. Voir

ni se conduire. plus haut, § '?..

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