Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1333

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LIVRE III, CH. IV, g '2. ;V29

��CHAPITRE IV.

��De la libéralité. Elle se montre aussi bien dans la perte que dans l'acquisition de la fortune. — La libéralité est le milieu entre l'avarice et la prodigalité. — Nuances diverses de l'avarice.

��§ 1. La grandeur d'âme, la magnificence et la libéralité sont aussi des milieux. La libéralité particulièrement se rapporte à l'acquisition et à la perte des richesses. Quand on se réjouit de toute acquisition de fortune plus qu'il ne faut, ou quand on s'afflige de toute perte d'argent plus qu'il ne convient, c'est qu'on est illibéral. Quand on sent ces deux circonstances moins qu'il ne faut, c'est qu'on est prodigue. On n'est vraiment libéialque quand on est dans ces deux cas comme il faut être. 'Lorsque je dis qu'on est comme il faut être, j'entends ici, comme pour toutes les autres situations, qu'on obéit aux ordres de la droite raison. § 2. Il y a donc possibilité de pécher en ce genre par excès et par défaut. Or, Là oîi il y a des extrêmes, il y a aussi un milieu; et ce milieu est toujours le meilleur. Le meilleur étant unique en son espèce pour chaque chose, il s'en suit nécessairement que la libéralité est le milieu entre la prodigalité et l' illibéralité, en ce qui

��C/i. IV. Morale à Nicomaque, nie suis permis l'emploi de ce mot,

livre IV, cil. 1; Grande Morale, afin que l'opposition fût anssi mar-

livrc 1, cil, 22. quée que dans le texte.

!5 l. C'csl qu'on est illibcvol. Je § 3. L" illiber alite. Même obscr\a-

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