Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1336

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��CHAPITRE V.

De la grandeur dïime. Définition du magnanime ; il y a une cer- taine magnanimité dans toutes les vertus. — La grandeur dïune est le dédain pour bien des choses; elle s'inquiète assez peu de l'opinion vulgaire. Citation d'Antiphon. — Contradiction appa- rente des sentiments qui font la grandeur d'àme. — Quatre caractères différents qu'il faut distinguer , pour bien com- prendre ce que c'est que la grandeur d'àme ; analyse de ces quatre caractères.

§ 1. Pour bien juger de la grandeur d'âme, il faut en rechercher le caractère propre dans les qualités qu'on attribue d'ordinaire à ceux qui passent pour être magna- nimes. Comme tant d'autres choses qui, par leur voisinage et leur ressemblance, vont jusqu'à se confondre, lors- qu'elles sont à une certaine distance, la grandeur d'âme peut donner lieu à bien des méprises. § 2. Aussi, il arrive parfois que des caractères opposés ont les mêmes appa- rencas : et, par exemple, le prodigue et le libéral, le sot et l'homme grave, le téméraire et le courageux. C'est

��cil. V. Morale ù Nicomaque, le libéral. Ces caraclères en effet se

livre IV, ch. y ; Grande Morale, resscmbUiU jusqirà un certain point;

livre I, cil, 23. et dans plus d'un cas, op. peut les

S 1. Peui donner lien a bien des confondre. Mais on aurait dû prou-

mépriscs. Il semble an contraire que ver qu'il y a des caractères qui se

la grandeur d'anie est assez facile à confondent aisément avec celui du

reconnaître. magnanime; et les développements

$ 2. Par exemple, le prodigue et qui suivent ne le prouvent pas.

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