Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1377

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LIVRE VII, CH. II, g -27. 373

dans le sens inilial île ce mot. C'est celui qui doit être recherché uniquement pour lui-même. Or, il faut bien nécessairement qu'il ait ce mérite à nos yeux ; car on veut en général les biens qu'on désire, en vue de soi ; et dès-lors, il y a nécessité qu'on veuille être choisi soi-même avec cette qualité éminente. § 25. Le véritable ami nous est donc de plus absolument agréable ; et voilà comment un ami, à quelque titre qu'il le soit, paraît toujours nous plaire.

§ 26. Mais insistons un peu sur ce point, qui est le fond même de la question. L'homme aime-t-il ce qui est bon pour lui, ou ce qui est bon en soi et absolument ? L'acte même d'aimer n'est-il pas toujours accompagné de plaisir , de telle sorte que la chose qu'on aime nous est aussi toujours agréable? Ou bien, peut-on contester ces principes ? Le mieux sans doute serait de réunir ces deux choses et de les fondre en une seule. D'une part, ce qui n'est pas absolument bon et peut devenir absolument mauvais dans certain cas, esta fuir. Mais d'autre part, ce qui n'est pas bon pour l'individu n'a aucun rapport avec cet individu. Ce qu'on cherche précisément, c'est que les biens absolus restent encore des biens pour l'iîidividu per- sonnellement. § 27 .Certainement, le bien absolu est dési- rable et l'on doit le rechercher ; mais pour soi-même ce

��§ 2A, L'ami dans le sens initial manuscrits ne donnent pas de va-

dc ce mot. J'ai ajouté ceci, qui n'est riantes.

(lu'unc paraphrase de ce qui pré- $ 26, En soi et absotitmcnt. 11 n"\

cède. — En vue d'en jouir soi- a (ju'un seul mol dans le texte. —

mime. Toutes ces idées semblent se J)i réunir ces deur clioses. C'estii-

suivre troji peu entrVlles ; mais les dire, de ne tiouse: bon pour soi-

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