Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1477

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CH. V, ^ 7. /i73

L'homme libéral sait avoir son liabitation aussi propre- ment tenue que sa personne ; il sait même avoir une foule de choses qui sont de luxe, mais qui sont honorables et capables de procurer une agréable distraction, sans avoir d'ailleurs une grande utilité ; il fera nourrir, par exemple, des animaux qui auront quelque chose de rare ou d'éton- nant. § 5. Les suites habituelles de la libéralité, c'est la facilité du caractère, le laisser aller, la bienveillance pour tout le monde, la pitié même, sans parler de l'affection qu'on porte à ses amis, à ses hôtes et en général à tous les honnêtes gens. § 6. Le propre de la grandeur d'àme, c'est de supporter, comme il faut, la bonne et la mauvaise fortune, les honneurs et l'obscurité ; c'est de n'admirer point trop ni le luxe, ni les nombreux domestiques, ni le faste, ni ces victoires remportées dans les jeux publics ; enfin, c'est d'avoir dans l'àme profondeur et élévation, tout ensemble. Le magnanime n'est pas homme à faire de grands sacrifices pour sauver sa vie, ni même à beaucoup aimer la vie. Simple de cœur et généreux, il peut sup- porter le tort qu'on lui fait, sans désirer vivement la vengeance. § 7. Les conséquences de la magnanimité, ce sont la simplicité et la ^ éracité.

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