Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PREFACE. <(Av

blieux et parfois lenlés de la renier. Mais le jour où, par impossible, nous perdrions sou patrimoine moral, serait le jour de notre déshonneur et de notre ruine.

Je serais arrivé, avec Kant, à la fin de la lâche que je me suis proposée, si je ne croyais nécessaire, sur ses pas, de tirer de tout ce qui précède quelques conséquences pratiques, dont notre temps, peut-être, aurait à profiter.

S'il est un fait éclatant qui ressorte des considéra- tions précédentes, c'est que les principes de la morale n'ont pas changé, et qu'en réalité nous les retrouvons dans Kant ce que nous les avons trouvés dans Platon, interprètes tous les deux de la conscience humaine, et d'accord, sous les formes les plus diverses et aux deux extrémités des temps. Ce sont donc des prin- cipes certains; et il suilit à un cœur sincère de descendre un instant en lui-même, pour y découvrir cette loi morale, que la philosophie a si bien décrite, mais qu'elle n'a point faite, et dont la gloire n'appar- tient qu'à Dieu. Les leçons des sages et le témoignage de la conscience se réunissent pour attester la vérité, la grandeur et l'immutabilité de cette loi, que d'autres peuples ont pu ne pas connaître, mais que nous connaissons clairement, sans que le doute soit.

�� �