Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/272

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qu'ils étaient de lui. Comme ils sont rappelés plusieurs fois dans ses ouvrages les plus authentiques, la Politique, par exemple, la certitude est entière ; et ici c'est tout ce qui nous intéresse.

Dans deux passages de la Morale à Eudème, il e^sL encore question des ouvrages exotériques ; et l'auteur, quel qu'il soit de cette Morale, renvoie à ces ouvrages comme s'ils lui appartenaient personnellement. Au livre l (ch. 8, g 5), la réfutation de la tiiéorie des Idées ne sera pas poussée plus loin, comme chose trop rebattue ; et l'auteur ajoute : (cDu reste elle a été suffisamment réfutée » et de beaucoup de manières, soit dans les ouvrages » exotériques, soit dans les ouvrages de pure philoso- K phie. » Au livre II (ch. 1, § 1), à propos de la division des biens, en biens du corps et biens de l'âme, qui sont les plus précieux, l'auteur dit en propres termes : (c C'est » une division que nous avons établie, même dans nos » ouvrages exotériques. »

Je trouve une foule d'autres indications qui, sans être nominatives ni par conséquent aussi précises , n'ont cependant rien d'obscur ; elles désignent évidemment des ouvrages d'Aristote qui nous sont parfaitement connus, et que nous possédons. Ainsi la Métaphysique est clairement indiquée dans les passages suivants :

Morale à Nicomaque (livre I, ch. 3, § 8), Aristote passe légèrement sur la théorie Pythagoricienne relative à la nature du bien : « Mais laissons de côté, dit-il, la discus- » sion de ces derniers points qui trouvera sa place » ailleurs. » C-ette discussion étendue se retrouve en effet dans la Métaphysique, livre I, ch. 5, p. 986, a, 2/i, de l'édition de Berlin.

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