Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/457

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LIVRE I, CH. VII, g 16. 45

enfants et de notre postérité. § 15. Ceci, comme on voit, est assez embarrassant, puisqu'on peut avoir été heureux durant toute sa vie, y compris sa vieillesse, on peut en outre être mort dans la même prospérité ; et l'on peut en même temps avoir éprouvé une foule de traverses dans la personne de ses descendants. Il peut se faire que parmi eux les uns aient été vertueux et qu'ils aient joui du sort qu'ils méritaient ; les autres peuvent avoir eu un destin tout .contraire ; car il est clair qu'à mille égards, les fds peuvent complètement différer de leurs pères. Or, il est insensé d'admettre qu'un homme, même après sa mort, puisse éprouver avec ses descendants toutes ces alterna- tives diverses, et qu'il soit en leur compagnie tantôt heureux, tantôt malheureux. § 16. Il est vrai que, d'un autre côté, il n'est pas moins absurde de supposer que rien de ce qui touche les fds ne puisse même un seul instant remonter jusqu'à leurs parents.

��§15. Ceci est assez embarrassant. Aristote laisse 'la question indécise ;

C'est Aristote qui prête cette idée à et il serait bien difficile en effet de

Salon, dont la maxime ne va pas la résoudre complètement. Voir plus

jusque là. loin, ch. 9, où cette discussion re-

§ 16. Il n'est pas moins absurde, vient en partie.

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