Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/458

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liG MORALE A NICOJVIAQUE.

��CHAPITRE VIII.

��î 1 n'est pas besoin d'attendre la mort d'un homme pour dire qu'il est heureux ; c'est la vertu qui fait le vrai bonheur ; et il n'y a rien de plus assuré dans la vie humaine que la vertu. — Distinc- tion entre les événements de notre vie, selon qu'ils sont plus ou moins importants. — Les épreuves fortifient et rehaussent la vertu ; l'homme de bien n'est jamais misérable ; sérénité du sage et constance de son caractère. Nécessité des biens exté- rieurs en une certaine mesure.

��§ 1. Revenons à la première question que nous nous étions antérieurement posée; elle peut très -aisément contribuer à résoudre celle que nous nous proposons maintenant.

§ 2. S'il faut toujours attendre et voir la fin, et si c'est seulement alors qu'on peut déclarer les gens heu- reux, non pas parce qu'ils le sont à ce moment même, mais parce qu'ils l'ont été jadis ; comment ne serait-il pas absurde, quand un homme est actuellement heureux, de ne pas reconnaître en ce qui le concerne une vérité qui

��$ i. La première question. A sa- cer qu'il a été heureux ou malheu-

voir si le bonheur dépend de Thomme reux.

et de sa conduite, ou s'il est un simple § 2. Comment ne serait -il pas

effet du hasaid et un don de Dieu, absurde. Voilà le ^Tai ; et l'on conçoit

— Celle que nous proposons main- aisément qu'Aristote aurait pu s'é-

tenant, à savoir si, comme le voulait pargner toute cette discussion pour

Solon, il faut attendre la fin de la arriver à un résultat aussi facile et

carrière d'un homme pour pronon- aussi mince.

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