Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/463

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LIVRE I, Œ. IX, S "2- 51

Il est bien entendu d'ailleurs, que quand je dis heureux, c'est toujours dans la mesure où des hommes peuvent l'être. Mais je n'insiste pas davantage sur ce sujet.

��CHAPITRE IX.

Le destin de nos enfants et de nos amis inilue sur nous ; il est même probable qu'après notre mort nous nous intéressons encore à eux ; nature des impressions que Ton peut encore éprouver après qu'on est sorti de la vie ; ces impressions doivent être très-peu vives.

§ 1. Soutenir que le sort de nos enfants et de nos amis ne puisse influer en quoi que ce soit sur notre bonheur, c'est là une théorie évidemment par trop austère, et qui de plus a le tort d'être contraire aux opinions reçues. S 2. Mais comme les événements de la vie sont très-

��§ II. Dans la mesure où des sans solution. Maintenant il paraît la

hommes peuvent l'être. Restriction trancher plus nettement. Selon toute

pleine de sagesse ; souvent les apparence, il y a quelque désordre

hommes ne manquent le bonheur dans le texte puisque cette discussion

que par l'idée exagérée qu'ils s'en interrompue plus haut recommence,

font. Plus modérés dans leurs désirs, et que rien ne la rattache directe-

ils seraient beaucoup plus heureux, ment à ce qui précède. — Contraire

Ch. IX. La Grande Morale et la aux opinions reçues. Aristole tient

Morale à Eudème n'ont pas de partie en général le plus grand compte des

correspondante. opinions de ses devanciers et même

§ 1. Soutenir que le sort de nos des opinions du vulgaire ; il ne les

enfants. Aristote revient ici à une admet pas toujours, mais il ne les

question qu'il a touchée à la fin du laisse jamais sans explication, tout

chapitre 7, et qu'il y avait laissée étranges qu'elles peuvent paraître.

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