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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/465

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LIVRE 1, CH. X, S 1- 53

puisse les rendre Jieureux, s'ils ne le sont pas, ou, s'ils le sont, leur enlever leur félicité.

§ 6. Ainsi l'on peut bien croire que les morts éprouvent encore quelqu' impression des prospérités et des revers de leurs amis, sans que cependant cette influence puisse aller jusqu'à les rendre malheureux s'ils sont heureux, ni exercer sur leur destinée aucun changement de ce genre.

��CHAPITRE X.

Le bonheur ne mérite pas nos louanges : il mériterait plutôt nos respects. — Nature toujours relative et subordonnée des choses qu'on peut louer ; il n'y a pas de louanges possibles pour les choses parfaites ; on ne peut que les admirer. — Théorie ingé- nieuse d'Eudoxe sur le plaisir. — Le bonheur mérite d'autant plus notre respect, qu'il est le principe et la cause des biens que nous désirons en cherchant à l'atteindre.

g 1. Après les éclaircissements qui précèdent, exami- nons s'il convient de placer le bonheur parmi les choses qui méritent nos louanges, ou s'il ne faut pas plutôt le classer parmi celles qui méritent notre respect. Ce qu'il y

��§ 6. Ainsi l'on peut bien croire. Question déiicale et neuve; Aristote Ceci ne semble qu'une répétition de est peut-être le seul parmi les philo- ce qui précède. soplies qui s'en soit occupé. Sans

Cil. X. Gr. Morale, livre I, ch. 2 ; être essentielle, elle vaut la peine

Morale à Eudème, livre I, ch. 1, d'être traitée; et ici elle fait une

2 et 3. suite assez naturelle aux discussions

§ L Nos louanges., notre respect, précédentes.

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