Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/587

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LIVRE 111, eu. XIII, § 2. 65

bien-être; il prend même tous les autres plaisirs qui ne nuisent point à ceux-là, et qui ne sont, ni contre les con- venances, ni au-dessus de sa fortune. Car celui qui se laisserait aller ainsi , estimerait de tels plaisirs plus qu'ils ne valent. Mais le sage n'a pas cette faiblesse, et il ne fait jamais que ce que veut la droite raison.

��CHAPITRE XIII.

��Comparaison de Tintempérance et de la lâcheté ; rintempérance paraît être plus volontaire, parce qu'elle n'est que le résultat du plaisir, que riionime recherche naturellement. — Intempé- rance et désordre des enfants ; il faut que l'homme soumette ses désirs à la raison, comme l'enfant doit se soumettre aux ordres de son précepteur. — Fin de la théorie de la tempérance.

g 1. Il semble que l'intempérance est un acte plus vo- lontaire que la lâcheté; elle est produite par le plaisir, tandis que l'autre est toujours causée par une douleur; et l'homme recherche le premier de ces deux sentiments, tandis qu'il fuit le second. § 2. Ajoutez que la peine boule- verse et détruit la nature de l'être qui la subit, au lieu que le plaisir ne produit rien de pareil ; il dépend donc davantage

��remarquables. — Ce que veut ta Platon, avant Aristote, y avait déjà

droite riiison. Ce principe est devenu donné cette impoitance supérieure, la formule générale du Stoïcisme ; et Ch. XIII. § 1. Plus volontaire

en réalité tous les principes de la que la lâcheté. L'analyse de la tem-

morale sont contenus dans celui-là. pérance étant venue après celle du

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