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76 MORALE A NICOMAQUE.

général si énormes, qu'il leur est difficile, à ce qu'il semble, de les épuiser, malgré toutes les profusions et les folles dépenses qu'ils peuvent faire.

g 2Zi. Ainsi, la libéralité étant un sage milieu dans tout ce qui touche aux richesses, qu'on les donne ou qu'on les reçoive, le libéral ne donnera et ne recevra que quand il faut et qu'autant qu'il faut, dans les petites choses aussi bien que dans les grandes ; et j'ajoute que ce sera tou- jours avec plaisir. D'autre part, il recevra quand il faut recevoir et autant qu'il faut recevoir. C'est que la vertu qui le distingue, étant un milieu relativement à ces deux actes de donner et de recevoir, tout différents qu'ils sont, il se montrera dans l'un comme dans l'autre tout ce qu'il doit être. Quand on sait bien donner , c'est une consé- quence toute naturelle qu'on sache également recevoir bien; s'il en était autrement, recevoir serait ici un con- traire de donner et non pas une conséquence. ]\Iais les qualités qui se suivent peuvent se trouver à la fois dans le même individu, tandis que les contraires évidemment ne peuvent jamais être dans ce cas.

^ 25. Quand il arrive à l'homme libéral de faire une dé- pense déplacée ou peu convenable, il en ressent de la tris- tesse ; mais c'est avec modération, et comme il convient, puisque c'est le propre de la vertu de ne s'aflliger et de ne se

��doute que ces petits tyrans, et qui aurait pu très-probablement prouver

doivent ceitainement passer pour des à Aristote que cette restriction de sa

prodigues. Quelque immenses que pensée était nécessaire, soient les richesses dont on dispose, $2h. Ce sera toujours avec plaisir.

on peut toujours ou les prodiguer, Ceci répèle en partie ce qui vient

ou les administrer avec sagesse. — d'être dit un peu plus haut, § 13. —

A ce quil semble. Plus d'un exemple J.cs contraires évidemment. Voir dans

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