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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/635

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LIVRE IV, CH. VI, S 9. 113

accueillir la proposition, et même à la combattre, sans craindre d'affliger les gens.

§ 8. Il sera d'ailleurs différent dans ses rapports avec les personnes de considération et avec les gens du com- mun, avec les personnes qui sont plus ou moins connues de lui. Il mettra le même soin à observer toutes les autres nuances, rendant à chacun ce qui lui appartient, cher- chant toujours pour la chose même à faire plaisir à autrui, et prenant bien garde à faire de la peine ; mais allant aussi toujours du côté où les conséquences peuvent être les plus graves; et j'entends par là qu'il ne recherche jamais que le beau et l'utile, sachant causer à l'occasion de petites peines, pour préparer plus tard un grand plaisir.

§ 9. Tel est donc l'homme qui a le caractère moyen ({ue je viens d'indiquer. Mais ce caractère n'a pas reçu de nom spécial. Quant à celui qui cherche toujours à plaire, s'il ne prétend qu'à être agréable et sans avoir aucun autre motif, on l'appelle complaisant. i\lais s'il agit ainsi pour qu'il hii en revienne quelque profit per- sonnel, s'il vise par là à faire sa fortune ou à obtenir les choses que la fortune procure , c'est un flatteur. Enfin celui rpii, loin de chercher à plaire, trouve mauvais tout ce que l'on fait, c'est, comme je l'ai déjà dit, l'homme diffi- cile et querelleur. Si les deux caractères contraires semblent

��§ 7. Sans craindre d'affliger les répète en partie ce qui vient d'être

gens. C'est une fermeté très-louable, dit, comme d'ailleurs tout le reste de

et dont très-peu de gens sont capables, ce paragraphe.

dans les choses de peu d'inipor- § 9. N'a pas reçu de nom spécial.

tance. Autre répétition. — Ainsi que je l'ai

§ 8. Avec les personnes qui sont déjà dit. Un peu plus haut dans ce

plus ou moins connues de lui. Ceci chapitre, § 2.

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