Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/656

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

13A MORALE A NICOMAQUE.

n'est pas celui qui emploie sa vertu pour lui-même; c'est celui qui l'emploie pour autrui ; car c'est une tâche qui est toujours difficile. § 19. Ainsi, la justice ne peut pas être considérée comme une simple partie de la vertu ; c'est la vertu tout entière; et l'injustice qui est son contraire, n'est pas une partie du vice, c'est le vice tout entier. § 20. On voit du reste, d'après les développements qui précèdent, en quoi diffèrent la vertu et la justice. Au fond la vertu reste la même; seulement, la façon d'être n'est pas identique. En tant qu'elle est relative à autrui, c'est la justice ; en tant qu'elle est telle habitude morale personnelle, c'est la vertu absolument parlant.

��toutes philanthropiques, qu'on est point dans Aristote, qui ne veut faire

assez étonné de trouver dès le temps de la morale qu'une partie de la

d'Arislote. Malheureusement, l'anti- politique.

quité qui pouvait les comprendre et § 20. Au fond ta vertu reste (a

les fornuilcr, ne sut pas les appli- même. Idée peu juste. La tempé-

quer. rance, partie essentielle de la vertu,

§ 19. C'est la vertu tout entière, est très-différente de la justice. Voir

C'est une exagération évidente, et le chapitre suivant, oîi ces différences

que l'on conçoit jusqu'à un certain seront mieux indiquées.

�� �