Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/755

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LIVRE VI, CH. X, § 10. 233

faculté. Mais jamais non plus la prudence, cet œil de l'âme, ne peut être tout ce qu'elle doit- être sans la vertu, ainsi que je l'ai dit et qu'on peut aisément l'observer. Ce sont les raisonnements de notre esprit qui renferment le prin- cipe des actes que nous accomplissons plus tard : (( Puis- •) que, disons-nous toujours, telle chose est, que nous de- » vous nous proposer, et que de plus celle-ci est à nos )) yeux la meilleure possible, etc., etc. » Cette chose est d'ailleurs, en réalité, n'importe laquelle; et par exemple, c'est la première que le hasard nous ait offerte. Mais la décision à prendre n'apparaît jamais dans toute sa clarté qu'à l'homme vertueux. Le vice pervertit la raison, et nous induit en, erreur sur les principes qui doivent diriger nos actions. La conséquence évidente de tout ceci, c'est qu'il est impossible d'être réellement pmdent, quand on n'est pas vertueux.

��resterait sans elle inactive et inutile, pas ; c'est comme le syllogisme de

— La prudence, cet ail de l'âme, l'action. Voir le Traité du Mouvement Expression peut-être un peu recher- dans les animaux, ch. 1, page 258 chée, dont Platon s'est aussi servi, et de ma traduction. — Le vice per- qu'Aristote a répétée plus d'une fois, vertit la raison... Maximes admi-

— Ainsi que je l'ai dit. Un peu râbles et toutes Platoniciennes. — La plus haut, dans ce chapitre même, co)ise</Mfnce e'iiiV/eii/e. Conclusion qui § 3. — Puisque, disons-nous tou- ne se rattache pas assez étroitement jours. C'est le commencement d'un à tout ce qui précède. Le texte est raisonnement qu'Aristote n'achève peut-être encore altéré.

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