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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/810

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288 MORALE A NICOMAQUE.

au delà, l'intempérant est en deçà de la puissance qu'ont la plupart des hommes de dominer leurs passions. Ces in- tempérances des caractères mélancoliques sont plus faciles à guérir que les intempérances de ces caractères qui ont la volonté d'obéir à la raison, mais qui ne savent pas lui obéir avec constance. Parmi les intempérants, ceux qui ne le sont que par habitude guérissent plus aisément que ceux qui le sont par tempérament; car l'habitude est plus facile à changer que la nature. ]\lais c'est là aussi ce qui fait que l'habitude est si difficile à perdre; elle ressemble à la nature, comme le disait Evénus :

« Le goût, moucher ami, quand trop longtemps il dure, « Peut bien finir en nous par être la nature. »

g 5. En résumé, nous avons expliqué ce que sont la tempérance et l'intempérance, la fermeté et la mollesse; et nous avons fait voir quels sont les rapports de ces dis- positions les unes à l'égard des autres.

��§ h. Evénus. Ce vers est cité en- nié encore dans TApologie, p. 69, et

core dans la Morale à Eudème ; y voir dans le Phédon, p. 191. la note livre II, ch. 7, § i. Dans le S 5. En résumé. Ce résumé com-

Phèdre, p. 100 de la traduction de prend tout ce qui a été dit dans le

M. Cousin, Platon nomme un Eve- Livre septième, et il semble que ce

nus parmi les Sophistes. Il est nom- livre devait finir ici.

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