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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/828

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306 MORALE A NICOMAQLE.

soit directement contraire, ou que ce soit un plaisir quel- conque, poarvu seulement que ce soit un plaisir violent. C'est là ce qui fait que les hommes de ce tempérament deviennent souvent débauchés et vicieux.

§ 7. Au contraire, les plaisirs qui ne sont pas accompa- gnés de quelque douleur, ne sont jamais excessifs. Ce sont des plaisirs qui sont^ vraiment agréables par leur nature même, et non pas accidentellement. J'entends par plaisirs accidentels ceux qu'on prend comme remèdes à certains maux; et c'est uniquement parce qu'ils nous guérissent, en donnant une certaine activité à la partie restée saine de notre organisation, qu'ils nous paraissent agréables. Mais les choses réellement agréables par leur propre na- ture sont celles qui produisent en nous l'activité d'une nature demeurée complètement saine.

g 8. Si d'ailleurs il n'y a rien au monde qui puisse tou- jours également nous plaire, c'est que notre nature n'est pas simple, et qu'il y a de plus en elle quelqu autre élé- ment, qui nous rend sans cesse périssables. Aussi, quand l'une des deux parties de notre être fait un acte quel- conque, on dirait que pour l'autre nature qui est en nous, cet acte est contre nature ; et quand il y a égalité entre les deux, l'acte accompli ne nous paraît ni pénible ni agréable. ^ 9. S'il y avait un être dont la natui'e fût par-

��$ 7. Au contraire, les plaisirs.... D'une nature. Cette répétilioD est

Aristote abandonne le sujet qu'il se dans le texte.

proposait d'éclaircir et passe ù un § 8. Si d'ailleurs. Pensée pro- autre. — Ne sont jamais excessifs, fonde, et qui est une conséquence Ljes plaisirs du corps, tout mélangés des doctrines platoniciennes sur la qu'ils sont, peuvent aussi être mo- nalure de l'homine et sa dualité, dérés. — Leur propre nature... §9. S'il y avait un être. Voirie

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