Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/839

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LIVRE VIII, CH. III, J^ 1. 317

��CHAPITRE m.

��L'amitié revêt la nuance des motifs qui l'inspirent ; elle est comme eux de trois espèces : d'intérêt, de plaisir etde vertu.— Fragilité des deux premières espèces d'amitié; les vieillards n'aiment guère que par intérêt; et les jeunes gens, par plaisir. Amitiés passagères de la jeunesse. — L'amitié par vertu est la plus par- faite et la plus solide. Mais elle est la plus rare ; elle ne se forme qu'avec le temps, et elle doit être égale de part et d'autre.

��§ 1. Les motifs d'aflection sont de différentes espèces, je le répète ; et par conséquent, les amours et les amitiés qu'ils causent doivent différer également. Ainsi, il y a trois espèces d'amitié qui répondent en nombre égal aux trois motifs d'affection ; et pour chacune d'elles, il doit y avoir réciprocité d'un amour qui ne reste caché ni à l'un ni à l'autre de ceux cfui l'éprouvent. Les gens qui s'aiment se veulent mutuellement du bien, dans le sens même du motif par lequel ils s'aiment. Par exemple, les gens qui s'aiment pour l'intérêt, pour l'utilité dont ils sont l'un à l'autre, s'aiment non pas précisément pour eux-mêmes, mais seulement en tant qu'ils tirent quelque bien el quelque profit de leurs rapports mutuels. Il en est de même encore de ceux qui ne s'aiment que pour le plaisir.

��Ch. III. Gr. Morale, livre II, ch. mots pour indiquer qu'en effet ceci

13; Morale à Eudème, livre VII, est une répétition, dont Aristote du

cil. 3. reste ne paraît pas s'occuper. —

§ 1. Je le répète. J'ai ajouté ces néciprocité d'un amovr. Comme il a

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