Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/880

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

358 MORALE A NICOMAQUE.

enfants deviennent en général un lien de plus entre les conjoints ; et c'est là ce qui explique pourquoi l'on se sépare plus aisément quand on n'a pas d'enfants; car les enfants sont un bien commun aux deux époux; et tout ce qui est commun est un nouveau gage d'union.

g 8, Mais rechercher comment il faut que le mari vive avec la femme, et en général l'ami avec son ami, c'est absolument la même chose que de rechercher comment ils doivent observer entr' eux la justice. D'ailleurs évidemment ce ne sont pas les mêmes règles de conduite qu'on doit garder avec un ami, ou envers un étranger, envers un camarade ou envers un simple compagnon, dont le hasard ne vous rapproche que pour un temps.

��même être celle de la vertu. Voilà être beaucoup plus rares, l'idéal du mariage. — Les enfants de- $S. Observer enîr'eux la justice,

vicnjient en général. Sentiments Mot profond, qui règle suivant la

d'une vérité et d'une délicatesse ad- droite raison tous les rapports des

nùrables, fort communs aujourd'hui, époux. Il n'a jamais été rien dit de

mais qui, dans l'antiquité, devaient mieux sur ce grand sujeL

�� �