Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/975

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LIVRE X, CH. VII, ^ /j. 'iô3

cet acte est celui de la pensée et de la coiitcinplatioii. g 2. Cette théorie semble de tout point s'accorder et avec les principes que nous avons antérieurement établis, et avec la vérité. D'abord, cet acte est sans contredit l'acte le meilleur, l'entendement étant la plus précieuse des choses qui sont en nous, et de toutes celles qui sont accessibles à la connaissance de l'entendement lui-même. De plus, cet acte est celui dont nous pouvons le mieux soutenir la continuité ; car nous pouvons penser bien plus longtemps de suite, que nous ne pouvons faire quel- qu autre chose que ce soit. § 3. D'autre part, nous croyons que le plaisir doit se mêler au bonheur; et de tous les actes conformes à la vertu, celui qui nous charme et nous plaît davantage, c'est, de l'aveu de tout le monde, l'exercice de la sagesse et de la science. Les plaisirs que procure la philosophie semblent donc admirables, et par leur pureté, et par leur certitude ; et c'est là ce qui fait ({u'il y a mille fois plus de bonheur encore à savoir qu'à chercher la science. § !i. Cette indépendance dont on

��§ 2. L'entenckment étant la -plus ch. (5, § ô. — De la sagesse et de la lirccieuse des cfioses. Ce sont en effet science, — Il n'y a qu'un seul mot les principes qu'Aristole a soutenus dans le texte. — Les plaisirs que pro- dans ce trailé, dans les Analytiques, cure la philosophie. Voilà pourquoi dans le Traité de l'Ame, dans la Poli- Aristote voulait, plus haut, qu'on eût tique, dans la Métaphysique surtout, une sorte de piété filiale pour les en un mot dans tous ses ouvrages, maîtres qui vous ont enseigné la phi- — Soutenir la continuité. Observa- losophie. Voir plus haut, livre IX, tion psychologique dont il a été fait, ch. 1, § 8. — A savoir qu'à cher- (Icpuis Aristote, un très-fréquent usage cher la science. On pourrait contester pour démontrer la supériorité des ceci ; l'acquisition de la science cause Iwpus spirituels. peut-être encore plus de jouissance à

5 3. Le plaisir doit se iucIq' au l'esprit que la science elle même.

bonheur. Voir plus haut, livre I. 5 'i. Ceitr indépendance dont on

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