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les mêmes moyens, produisant des enthymèmes comme quoi le fait n’est pas ou qu’il est.

IV. L’objection n’est pas un enthymème : mais ici, comme dans les Topiques[1], objecter, c’est avancer une opinion de laquelle il ressort clairement qu’il n’y a pas eu syllogisme, ou que l’on a allégué un fait inexact[2].

V. Voilà tout ce qu’il y avait à dire sur les exemples, les sentences, les enthymèmes et, généralement, sur tout ce qui concerne la pensée, sur les ressources que nous pourrons y puiser et sur la manière d’en faire la solution[3]. Il nous reste maintenant à traiter de l’élocution et de la disposition.

  1. Cp. Topiques VIII, 8.
  2. Le manuscrit de Paris 1741, suivi par Spengel, donne ici les mots ἐπεὶ δὲ δὴ… περὶ τὸν λόγον, qui se retrouvent au début du liv. III. Ce double emploi nous semble, comme à Vettori, être une simple erreur de copiste. De plus, il faudrait peut-être ajouter οὐν, après ῾Υπὲρ μὲν.
  3. Tout cela constitue l’invention.