Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/17

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la lecture de l’original, si ce n’est dans le texte grec, au moins dans la traduction.

Ce qui doit nous frapper, tout d’abord, c’est la conception même d’un tel ouvrage, à l’époque où il a été entrepris et réalisé. Aujourd’hui, rien ne nous paraît plus simple. Pour nous, la théorie de la génération fait essentiellement partie de l’histoire des êtres organisés. S’il est intéressant de savoir ce qu’ils sont, le mystère de leur reproduction l’est encore bien davantage. L’esprit humain, pour satisfaire autant qu’il le peut sa légitime curiosité, en est arrivé, après vingt siècles, à créer une science exclusivement consacrée à cette grande question ; et les peuples les plus éclairés ont établi des chaires publiques pour l’enseigner. Mais, si le mot d’embryologie est nouveau, la science même ne l’est pas ; et on la peut voir tout au long dans l’œuvre aristotélique, trois cents ans et plus avant l’ère chrétienne. Pas un des philosophes précédents n’y avait songé. Pourtant, ils étaient, comme Aristote, les témoins intelligents des faits que présentent sans cesse à nos regards les animaux domestiques ; mais, de ces faits