Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/103

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la physiologie comparée en étudiant le développement du poulet dans l’œuf, et celui du fœtus dans le quadrupède, les monstres, le cerveau et l’œil des oiseaux et des poissons, etc.

Mais ces travaux, quelque estimables qu’ils fussent, ne formaient pas un système ; et la physiologie comparée attendait toujours un législateur. D’ailleurs, la physiologie, si profondément analysée dans l’homme, aidait et conduisait à des vues plus générales. Haller admirait la nature, comme Aristote, et il en parle de même que lui : « Sola nova est, sola fida, nunquam satis colitur, nunquam frustra. » Mais il n’a pu explorer qu’une portion de tant de merveilles ; l’organisation humaine a suffi pour absorber sa prodigieuse activité, que, seule peut-être, a dépassée celle de Leibniz.

Vicq d’Azyr (1748-1794), par des travaux plus brillants que solides, avait provoqué des espérances qu’il n’a pas pu tenir. Membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, on avait cru voir en lui le successeur de Buffon, pour la science et même pour le style ; il n’en fut rien, et le nom de Vicq d’Azyr est à cette heure presque tombé dans l’oubli.