Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/117

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CIII Dans les questions de cet ordre, on doit s’en rapporter à Cuvier plus qu’à personne. Les considérations décisives qui l’ont conduit ont d’autant plus de force et d’utilité aujourd’hui que des doctrines nouvelles ont poussé cette hypothèse infiniment plus loin qu’on ne la poussait de son temps. La regrettable confusion que l’échelle des êtres apportait déjà dans l’histoire naturelle, n’est rien en comparaison du chaos dont elle est menacée par le transformisme Darwinien. Cuvier sans doute prévoyait ces aberrations, quand il combattait si vivement les idées de Lamarck, qui en sont l’origine.

Un dernier point à signaler dans le génie de Cuvier, c’est son admiration passionnée de la nature, égale à celle que ressentaient Aristote, Linné et Buffon. Pas plus que ces esprits supérieurs, il n’a peur des causes finales ; à tout instant il les suppose, alors même qu’il ne les invoque pas. Il n’en fait d’ailleurs qu’un usage discret, comme il convient en histoire naturelle et dans toutes les sciences particulières ; mais en présence des phénomènes si frappants de la vie, en scru-