Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/119

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qui le sont moins, trouvons-nous des variétés plus multipliées ; et lorsqu’on arrive à la surface, où la nature des choses voulait que fussent précisément placées les parties les moins essentielles et dont la lésion est la moins dangereuse, le nombre des variétés devient si considérable que tous les travaux des naturalistes n’ont pu encore parvenir à en donner une idée. »

Voilà ce que disait Cuvier dès son premier ouvrage. Trente ans plus tard (1829), dans tout l’éclat de sa gloire, il tenait le même langage. Vantant l’heureuse influence qu’exerce sur les intelligences la culture des sciences naturelles, il ajoutait : « Une fois élevé à la contemplation de cette harmonie de la nature irrésistiblement réglée par la Providence, que l’on trouve faibles et petits les ressorts qu’elle a bien voulu laisser dépendre du libre arbitre des hommes ! Que l’on s’étonne de voir tant de beaux génies se consumer si inutilement pour leur bonheur et pour celui des autres ! Je l’avoue hautement, ces idées n’ont jamais été étrangères à mes travaux, et j’ai cherché de tous mes moyens