Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/120

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à propager cette paisible étude. » (Anatomie comparée, 1e édition, Ire leçon, p. 58 ; et Règne animal, édit. de 1829, p. 20.)

En parcourant ces nobles pages, ne croit-on pas entendre Aristote célébrer, en un style plus austère encore et plus fier, les joies ineffables que procure au philosophe la contemplation des choses éternelles dans les cieux, et des choses périssables dans la nature, telles qu’elles se dévoilent aux fortunés mortels qui savent les aimer et les comprendre. (Voir le ch. V du 1er livre du traité des Parties.)

Mais ce légitime enthousiasme égare peut-être Cuvier quand il veut faire de l’histoire naturelle l’école de la logique, et lui réserver le secret de la méthode. L’histoire naturelle n’a point à revendiquer une tâche qui ne lui appartient pas. La logique et la méthode la dépassent ; il ne faut les demander qu’à la philosophie, qui a le devoir exclusif de donner à toutes les autres sciences leurs principes les plus généraux et les plus essentiels. Confondre ainsi les choses, c’est les dénaturer ; les frontières des sciences doivent être respectées aussi bien que celles des États ; et là,