Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/128

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et dans leurs relations naturelles. Mais il soutient que nous pouvons, par le spectacle de l’univers, découvrir une pensée qui se manifeste dans les animaux plus clairement encore que partout ailleurs. Le suprême honneur de l’intelligence humaine, c’est de s’adapter aux faits et de parvenir à interpréter les pensées de celui qui les a créés.

C’est en partant de ce principe supérieur, résultat d’une patiente et attentive expérience, qu’Agassiz essaie de démontrer, par les arguments les plus pratiques, que, dans le règne animal, nous devons trouver le témoignage éclatant d’une intelligence infinie. « L’univers, dit-il excellemment, peut être considéré comme une école où l’homme apprend àconnaître ses rapports avec les autres êtres, et avec la cause première de tout ce qui a est. » Il se défend avec la plus sincère loyauté d’introduire dans sa démonstration aucun argument étranger à son sujet, et il se reprocherait d’avancer des conclusions qui n’en découleraient pas immédiatement. Force lui est cependant de regarder toute liaison intelligible et intelligente que nous observons