Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/129

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entre les phénomènes, comme une preuve directe d’un Dieu qui pense, aussi sûrement que l’homme manifeste sa faculté de penser quand il constate cette liaison naturelle des choses. Il se flatte de prouver par là que la préméditation a précédé l’acte de la création ; et il voudrait en avoir fini, une fois pour toutes, avec les théories désolantes et fausses qui nous renvoient aux lois de la matière, pour avoir l’explication de toutes les merveilles de la vie ; et qui, bannissant Dieu, nous laissent en a présence de l’action monotone, invariable, de forces physiques, assujettissant toutes choses à une inévitable destinée. »

Nous n’espérons pas que les démonstrations d’Agassiz aient vaincu le matérialisme, de manière à le bannir à jamais de la science ; mais nous pensons qu’il a opposé à cette décevante doctrine des arguments irréfutables, auxquels on ne répondra pas, parce qu’ils sont la vérité même, et parce que le silence est plus facile que la discussion et la victoire. Ces arguments, tirés tous de l’histoire naturelle sans exception, sont au nombre de trente et plus. Agassiz les expose un à un avec tous