Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/130

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les développements nécessaires, sans être jamais prolixe, et sans s’écarter un instant de l’objet qu’il poursuit. Nous ne pouvons l’accompagner dans cette énumération péremptoire, ni même dans le résumé qu’il en fait pour la rendre plus succincte et plus décisive ; mais nous devons indiquer deux ou trois de ses arguments, pour qu’on juge de leur nature et de leur portée.

Le premier et le plus général, c’est d’abord la diversité des types d’animaux existant simultanément dans des conditions identiques. La plus petite nappe d’eau, soit d’eau douce, soit d’eau de nier, le moindre coin de terre contiennent une énorme variété d’animaux et de plantes. La botanique et la zoologie conviennent que cette variété est extrême entre les plantes et les animaux qui vivent dans une même région. Les agents physiques, au milieu desquels ils subsistent, peuvent-ils être regardés comme la cause de cette diversité ? Tous les physiciens, qui savent que la nature de ces agents est purement spécifique, répondront qu’il est absolument impossible que les forces matérielles aient produit à un certain instant