Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/141

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nard que « la vie n’est qu’une modalité des forces générales de la nature, » il faut affirmer que la vie est une puissance à part, accordée à certains êtres et refusée à d’autres, qui a ses lois spéciales et sa destination propre, et qui est déjà tout entière dans les embryons les moins formés, pour les amener par degrés à la forme définitive qu’ils doivent prendre. En dépit de déclarations sur lesquelles, ce semble, il n’y avait pas à revenir, Claude Bernard adopte assez souvent le langage du spiritualisme, et il parle lui aussi des « propriétés vitales de l’organisme » et des « phénomènes de la vie. » Est-ce une simple concession de mots ? Est-ce une pensée plus arrêtée ? Le savant se conforme-t-il sans réflexion aux habitudes de la langue vulgaire ? Ou est-il entraîné par la force irrésistible de la vérité, qui se fait jour malgré lui ? Il serait assez difficile de le savoir ; c’est un secret qu’il n’a pas livré à ses lecteurs ; nous ne nous flattons pas de le pénétrer. Mais ce qu’on peut remarquer, c’est que, tout en étant partisan de la cellule et admirateur de ses prétendues merveilles, Claude Bernard admet néanmoins qu’il y a