Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/142

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dans ce mystère insondable « une idée préconçue », et il distingue dans toutes les fonctions organiques deux côtés, qu’il nomme l’un, le côté idéal, et l’autre, le côté matériel. C’est précisément ce qu’avait toujours soutenu Agassiz, avec qui le naturaliste français serait fort surpris de se trouver d’accord.

Claude Bernard va même jusqu’à reconnaître deux ordres de sciences : les sciences de l’esprit et les sciences de la nature ; et il voudrait faire de la physiologie le trait d’union entre les unes et les autres. L’intention est fort bonne ; mais à quelle condition la paix proposée se fait-elle ? A la condition que la psychologie disparaisse et se fonde dans la physiologie, comme si l’objet et les procédés de la science psychologique n’étaient pas absolument autres que les procédés et l’objet de la physiologie. Sur ce terrain, où la lumière de la conscience projette un jour éblouissant, la confusion est impossible pour un ferme regard ; celui de Claude Bernard a défailli comme tant d’autres, même plus philosophiques que le sien. Il ajoute bien que « la raison et le libre arbitre sont les actes les plus mys-