Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/146

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histoire et son état présent ? Est-il bien sûr que la physiologie soit née de nos jours ; et qu’elle en soit encore à chercher ses fondements et ses méthodes ? N’a-t-elle trouvé jusqu’ici que des linéaments à peu près informes ? Est-il plus exact de lui donner pour précurseurs Lavoisier et Laplace, en compagnie de Bichat ? Claude Bernard a une vive admiration pour Bichat, tout en trouvant qu’il est anatomiste plus que physiologiste ; mais parfois aussi il le range avec Descartes, Leibnitz, Cuvier et bien d’autres, parmi les adversaires qu’il croit devoir combattre. Est-il plus équitable d’oublier, parmi les physiologistes, un homme tel que Haller ? Est-ce que Haller n’avait pas écrit un siècle auparavant ? Et s’il n’a pas fait de découvertes égales à celles de Claude Bernard, ne mérite-t-il point que son nom soit conservé et respecté par ses successeurs ? Est-ce Magendie, qui vers 1820, a rendu la physiologie expérimentale ? Et Harvey, dans le XVIIe siècle, n’avait-il pas fait de véritables expériences, ingénieuses et décisives, sur la circulation du sang ? Non ; ce n’est pas de nos jours que « la physiologie a pu commencer à entrevoir son