Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/147

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véritable problème et ses destinées ; non, son avènement ne sera pas une des gloires de notre siècle. » En toute justice, il faudrait bien plutôt restituer cette gloire au siècle précédent. Ce qui est vrai, c’est que, de notre temps, le problème de la vie est singulièrement agrandi, par tous les travaux dont les fossiles ont été l’objet, et par les explorations qui ont scruté les diverses régions du globe et les profondeurs des mers. Mais ce problème de la vie, auquel Claude Bernard assigne une date si récente, est à peu près aussi ancien que tous ceux que poursuit la science. Lorsque, dans le Traité de l’Ame, Aristote part de la vie dans la plante, et qu’il en suit les manifestations successives depuis le végétal jusqu’à l’homme, n’est-ce pas là poser la question aussi nettement que nous la posons aujourd’hui ? Les faits qui nous servent à résoudre cette question « la plus complexe de la nature entière » sont beaucoup plus nombreux. Soit ; mais sont-ils différents ? Pour se multiplier indéfiniment, changent-ils de nature ? La génération, qui, de l’aveu de Claude Bernard, est la fonction la plus mystérieuse de la physio-