Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

logie, n’a-t-elle pas été étudiée à fond par Aristote, dans un ouvrage qui, à lui seul, suffirait pour glorifier à jamais son génie ?

La physiologie, prise dans sa généralité, n’est donc pas tout à fait aussi jeune qu’elle se le figure ; et c’est précisément parce qu’elle est passablement vieille qu’elle peut arriver à des découvertes du genre de celles qui ont illustré Claude Bernard. Seulement, le problème de la vie est d’un tel ordre que l’homme l’agitera sans cesse et ne le résoudra jamais. Claude Bernard dit lui-même que « l’origine a des choses est impossible à découvrir » ; mais la science s’en approche de plus en plus, à peu près comme ces lignes mathématiques qui ne peuvent jamais se joindre, même en les supposant prolongées à l’infini. — Enfin, Claude Bernard critique vivement la philosophie, quand, selon son expression, elle se permet d’entrer « dans le ménage de la science. » Nous ne faisons ici qu’indiquer cette controverse. Plus tard, nous la traiterons avec des développements plus opportuns ; mais pour voir clairement les relations de la philosophie et de la science, on n’a qu’à se rappeler