Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/159

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sation, elles entrent dans la sphère des questions générales, c’est-à-dire des questions philosophiques. C’est uniquement à cette école que chaque science particulière peut apprendre la place qui lui revient dans l’universalité des choses, telle qu’il est donné à l’esprit de l’homme de la contempler et de la parcourir. Rarement, les sciences spéciales s’élèvent jusqu’à ces théories supérieures, bien qu’elles s’y rattachent par les liens les plus intimes et par des racines fécondes ; mais c’est à leur grand dommage qu’elles négligent ou ignorent la source commune d’où elles sortent toutes également, depuis la plus sublime jusqu’à la plus humble. Si Aristote n’était pas philosophe, il n’eût pas été le législateur de tant de sciences, qui, sans lui, seraient peut-être encore à naître, ou qui du moins seraient désordonnées et confuses.

Qu’est-ce donc que l’histoire naturelle dans l’ensemble des choses, et que faut-il entendre par cette expression ? Elle ne vient pas d’Aristote. C’est Pline peut-être qui l’a employée le premier ; son encyclopédie prend ce titre, et elle est, en effet, une histoire de toute la nature.