Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/165

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critique d’Agassiz. Mais un mode de classification quelconque est absolument nécessaire, tout le monde le reconnaît ; et si l’on discute sur les détails, on n’en est pas moins unanimement d’accord sur l’utilité du principe. La science trouvera-t-elle quelque jour la solution de ce problème ? Une classification définitive pourra-t-elle jamais être acceptée par le monde savant ? Il est permis d’en douter, en présence des dissentiments qui ont régné jusqu’ici entre les naturalistes les plus fameux et les plus autorisés.

Quoi qu’il en puisse être, sans la classification, qui est la condition essentielle et le fil conducteur de la zoologie descriptive, le règne animal serait un chaos inextricable, qui lasserait bientôt notre curiosité la plus ardente.

Des trois sciences qui doivent y introduire l’ordre et la lumière, quelle est la plus importante ? Quelle est celle qui doit précéder et diriger les deux autres ? Cuvier n’hésite pas à attribuer la prééminence à l’anatomie ; c’est par l’anatomie qu’il inaugurait ses immortels travaux, et il ne l’a pas un instant négligée dans sa vie laborieuse ; c’est sur cette base,