Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/168

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dedans et celle du dehors, il reste à savoir comment ces organes et ces viscères fonctionnent effectivement, quels sont les résultats de leur mécanisme prodigieux, et comment se manifeste la vie secrète qui les anime et pour laquelle ils sont faits. L’analyse de la vie dans tous ses phénomènes, extrêmement délicate parce qu’elle est en quelque sorte fugitive, n’a pas cette fixité que présente l’anatomie.

Les deux caractères principaux de la vie animale sont la sensibilité et le mouvement, on l’a bien souvent répété, depuis Aristote et depuis le Traité de l’Ame ; c’est par là que l’animal se distingue de la plante, qui n’a que les facultés de se nourrir et de se reproduire, et qui n’est ni sensible ni mobile. Cependant, la physiologie n’a pas été aussi retardée que le supposait Claude Bernard ; mais l’étude en est éminemment ardue ; des trois sciences qui composent la zoologie générale, elle est la plus profonde, et, par conséquent, la moins développée. Malgré tous les efforts de l’esprit humain, la vie demeure un mystère impénétrable ; et tout ce que notre siècle peut se flatter d’avoir appris de plus nouveau en ce