Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/177

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dont les fondements ne sont que l’observation et l’analyse, ces fantaisies, imitées des Mille et une Nuits, ne sont pas très-sérieuses, et l’on n’aurait pour elles que du dédain, si elles ne portaient point des conséquences aussi redoutables que fausses.

Ce qu’il y a de vrai dans la théorie de la cellule, surtout depuis les beaux travaux d’Ernest de Baër (1827), c’est que, chez tous les mammifères, l’embryon, fécondé par l’union des sexes, débute par une molécule à peu près imperceptible, germe de tous les développements ultérieurs. C’est une cuticule, c’est un ovule, qui, comme l’œuf des oiseaux, porte en soi tout ce qui rend possibles les progrès de la vie et la nutrition du jeune. Ce fait, qui a été si bien démontré pour les mammifères, s’étend aux autres animaux supérieurs, et, si l’on veut même, à toute l’animalité, bien que ce ne soit pas encore prouvé pour les espèces hermaphrodites ou gemmipares. Mais si l’on concède ce premier point aux partisans de la cellule, ils doivent en retour avouer que les cellules ont beau être d’apparence identique, « Elles n’en sont pas moins essentiellement dif-