Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/206

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l’ouvrage même du philosophe. C’est ce qu’a reconnu également M. Valentin Rose, Aristoteles pseudepigraphus, page 276.

Il est bien à présumer que Cicéron avait sous les yeux l’Histoire des Animaux et le traité des Parties, pour tout ce qu’il dit de l’intelligence des animaux dans son livre sur la Nature des Dieux, livre II, chapp. XLIX et suiv. Mais ce n’est là qu’une conjecture, assez probable d’ailleurs, puisqu’il nomme Aristote, à propos des grues.

Dans les nombreuses citations que Pline puise aux ouvrages d’Aristote, il n’y en a pas une, à ce qu’il semble, qui se rapporte expressément au traité des Parties, bien que Pline ait fait une étude spéciale des parties dont se compose le corps des animaux. (Livre XI, chapp. XLIV et suivants, édition et traduction E. Littré ; voir aussi la table dressée par Pline lui-même, tome I, p. 24, id. ibid.) Mais si l’on ne peut pas douter que Pline n’eût sous les yeux l’ouvrage d’Aristote, on conçoit sans peine que cette recherche particulière, si profonde et presque toute physiologique, ait offert peu d’intérêt à l’écrivain et au compilateur, qui devait s’appliquer à décrire les animaux dans tout ce qu’ils présentent d’extérieur plutôt qu’à comprendre leur organisation intime. On peut en dire autant de Plutarque, qui paraît ne s’être attaché non plus qu’à l’Histoire des Animaux, quand il reproduit les travaux du naturaliste grec.

Mais à défaut de Pline et de Plutarque, Galien, vers la fin du second siècle et au début du troisième, nous atteste, par une de ses œuvres principales, qu’il possède le traité