Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/216

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profonds, les sentiments que lui inspirent le spectacle de la nature et l’étude de toutes ses œuvres, périssables sans doute et passagères, mais d’une sagesse et d’une perfection inouïes et divines. En y regardant de près, on reconnaîtra que ces nobles pages sont mieux placées encore en tête du traité des Parties qu’elles ne le seraient à l’entrée de l’Histoire des Animaux. Le sujet du traité des Parties est beaucoup plus philosophique et beaucoup plus étendu. C’est une théorie de physiologie et d’anatomie comparée, comme, on l’a très bien dit ; et c’est précisément pour préparer ces vastes aperçus sur la nature animée, qu’une exposition de la méthode était surtout nécessaire, ainsi qu’elle est un hommage à la puissance infinie dont on allait scruter les mystères et dévoiler les secrets, autant qu’il est donné à l’intelligence humaine de les pénétrer.

En troisième lieu, on cite le chapitre V du livre V de l’Histoire des Animaux, édit, et trad. de MM. Aubert et Wimmer, p. 456, § 17, id. ibid., p. 133 de ma traduction, où Aristote renvoie « à ce qu’il a dit précédemment de la différence des parties dans les animaux ». Mais ce passage ne se rapporte pas, comme on le suppose, au traité des Parties ; il se rapporte simplement à ce que l’auteur a dit dans le premier livre même de l’Histoire des Animaux, p. 242, § 86, de MM. Aubert et Wimmer, et p. 96 de ma traduction. Sur ce point, il ne peut y avoir aucune obscurité ; Aristote ne fait allusion qu’à ce qu’il a exposé un peu plus haut dans le même ouvrage, et non dans un ouvrage différent.

Les arguments en faveur du déplacement du premier