Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/243

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que nous croyons devoir omettre pour le moment, parce que nous ne pourrions en parler à cette heure que d’une façon obscure et indécise. § 5[1]. Il est bien clair en effet que, si nous parlions successivement de chaque animal en particulier, nous aurions à répéter à tout instant les mêmes choses dans bon nombre de cas, puisque chacune des fonctions que nous venons d’énumérer se retrouve, et dans le cheval, et dans le chien, et dans l’homme. Par conséquent, si l’on allait pour chacun de ces animaux parler de toutes ces fonctions successivement, on serait exposé à des redites sans fin, toutes les fois que l’on traite de fonctions qui sont identiques dans des êtres de genres très-divers, et qui n’offrent entre elles aucune différence appréciable pour chacun d’eux. § 6[2]. Il se peut aussi

  1. . Répéter à tout moment les mêmes choses. Ce serait en réalité un inconvénient insupportable, et la science proprement dite ne serait pas possible, parce que la science ne se constitue que par la généralité de ses observations. Voir le début de la Métaphysique, sur les conditions de la science et de l’art. Voir aussi Cuvier, Ire Leçon d’Anatomie comparée, page 10, édit. de l’an VIII ; et l’Introduction au Règne animal, pages 17 et 47, édit. de 1829. — Entre elles. Le texte n’est pas tout à fait aussi précis.
  2. La locomotion. Toute la première partie de l’Anatomie comparée de Cuvier est consacrée à l’étude du mouvement et des organes par lesquels le mouvement se produit dans toute la série animale. — Entre le vol. Ce sont les oiseaux. — La natation. Ce sont les poissons. — La marche. Ce sont les quadrupèdes. — La reptation. Ce sont les reptiles. Mais d’une manière générale ce n’est que la fonction du mouvement, variant selon les milieux et les organisations. Voir Cuvier, Anatomie comparée, vue leçon.