Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/245

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indiquer : A l’exemple des mathématiciens, dans leurs démonstrations d’astronomie, ne faut-il pas, dans l’étude de la nature, constater d’abord tous les faits relatifs aux animaux, et en expliquer ensuite le pourquoi et les causes ? Ou bien est-il par hasard quelque autre méthode qu’on doive adopter ?

§ 8[1]. De plus, comme il y a, ainsi que nous pouvons le voir, bien des causes diverses pour tout ce qui se produit

  1. Bien des causes. Il y a selon Aristote quatre causes, bien qu’ici il n’en énumère que deux ; voir la Métaphysique, livre I, ch. VII, § 67, de ma traduction. — Faut-il s’occuper aussi de ces causes. Aristote répond affirmativement à cette question. — La première de toutes les causes… la cause finale. Ceci ne fait pas de doute, puisque la fin des choses est ce pour quoi tout le reste est fait. — La raison est un principe. Cette proposition est aussi évidente que l’autre. — Des productions de l’art… celles de la nature. Le rapprochement est fort juste ; et dans l’art, qui est l’œuvre de l’homme, c’est à la cause finale que tout le reste est subordonné, aussi bien que dans les œuvres de la nature. — La réflexion… la simple observation sensible. C’est toujours l’opposition de la théorie et de la réalité matérielle. — Le médecin….. l’architecte. Ce sont des exemples fort clairs, auxquels Aristote se plaît à revenir souvent.