Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/262

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et les intelligibles sont réciproquement en rapport ; et ce doit être une seule et même étude qui s’applique à toutes les choses qui ont ce rapport de réciprocité. Ainsi, par exemple, c’est une seule et même étude qui s’applique à la sensation et aux choses sensibles. § 28[1]. Ou bien, ne doit-on pas dire que ce n’est pas toute l’âme qui est le principe du mouvement, non plus que ne le sont toutes ses parties, sans distinction ; mais que tantôt c’est une de ses parties qui est le principe de la croissance, et c’est celle qui agit aussi dans les plantes ; que telle autre est le principe de l’altération, et que c’est la partie sensible de l’âme ; que le principe de la locomotion est encore une autre partie, mais que ce n’est pas la partie intellectuelle qui cause ce phénomène, puisque la locomotion se voit dans bien d’autres animaux que l’homme, tandis que la pensée et l’intelligence ne se trouvent dans aucun autre être que lui ?

  1. Ce n’est pas toute l’âme. Mais simplement une partie de l’âme, celle qui répond à la volonté, et qui, mettant les muscles en mouvement par l’intermédiaire des nerfs, détermine les mouvements du corps. — Qui est le principe de la croissance. C’est l’âme nutritive, qui se manifeste dans les plantes elles-mêmes. — La partie intellectuelle. Qui est la partie supérieure de l’âme, la faculté de la pensée et, de la réflexion, dont Aristote fait le privilège de l’homme. — La locomotion. Qui appartient indistinctement à la plupart des animaux. Toute la première partie de l’Anatomie comparée de Cuvier est consacrée aux organes du mouvement, comme la seconde l’est aux organes des sensations. — Dans aucun autre être que lui. Voir le début de l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. I, § 26, p. 49, de ma traduction.