Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/273

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même chose. § 2[1]. De plus, il conviendrait de ne pas disloquer les genres, et, par exemple, celui des oiseaux, en plaçant ceux-ci dans telle division, et ceux-là dans telle autre. Or, c’est là ce que font les divisions qu’on en a tracées, où l’on voit tels oiseaux divisés et rangés parmi les animaux aquatiques, et tels autres oiseaux classés dans un genre tout différent. D’abord, d’après une ressemblance quelconque, on attribue à l’animal le nom d’oiseau ; puis, d’après une autre ressemblance, on en fait un poisson. § 3[2]. D’autres divisions sont restées sans nom, et l’on peut citer celle des animaux qui ont du sang et des animaux qui n’ont

  1. De ne pas disloquer les genres. Cette objection est très-grave ; et la méthode de division ne peut pas éviter cet inconvénient. — Par exemple, celui des oiseaux. Il semble bien, d’après ce passage, qu’Aristote avait directement en vue certaines classifications où le genre des oiseaux se trouvait entièrement disloqué ; mais nous ne savons pas précisément si ces classifications appartenaient à l’Ecole Platonicienne, ou à toute autre. — Parmi les animaux aquatiques. Parce qu’en effet il y a des oiseaux qui vivent dans l’eau, ou sur le bord de l’eau ; et cependant, on ne saurait les classer parmi les poissons, comme le faisaient sans doute, ou tendaient à le faire, les classifications critiquées par Aristote. — On en fait un poisson. Il est donc probable que les nomenclatures obtenues par la Dichotomie conduisaient à ce résultat bizarre, qui était en contradiction flagrante avec la réalité.
  2. Sont restées sans nom. Cette objection n’est pas fort grave ; car il serait toujours possible de trouver des noms nouveaux pour des divisions nouvelles ; mais il semblerait que cette critique d’Aristote se rapporte à des lacunes dans les classifications tentées avant lui. Si, en effet, ces classifications, quoique très-imparfaites, ont existé, ce serait un détail fort curieux pour l’histoire de la zoologie. — Qui ont du sang… qui n’ont pas de sang. Cette division suffisait à la Dichotomie ; et l’unité de désignation résultait de ce que les uns et les autres sont des animaux. — La division par deux. C’est la traduction du mot grec, que j’ai reproduit sous sa forme même, en guise de paraphrase. — Les uns se trouvent classés… Nouvel indice d’essais de classification avant celle d’Aristote.