Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

non fendue, de même, que pour la qualité d’avoir des pieds, on peut distinguer le pied qui a plus de deux divisions, le pied qui a deux divisions, comme l’ont les animaux à pied fourchu ; et aussi le pied non divisé et non fendu, comme l’ont les solipèdes. § 3[1]. Il est déjà assez difficile de bien diviser, même par celles des différences qui ont des espèces, de façon à ce que, après avoir classé un animal dans une de ces différences, on ne répète pas le même animal dans plusieurs autres classes, en le faisant tout à la fois ailé et sans ailes ; car le même animal peut avoir les deux qualités à la fois, comme la fourmi, la lampyre et quelques autres.

  1. Il est déjà assez difficile. La remarque est parfaitement juste, et les zoologistes de nos jours sentent cette difficulté tout autant que pouvait la sentir Aristote. La nature est si diverse et si féconde dans ses œuvres qu’il est impossible à l’homme de les classer toutes sans exception dans un ordre systématique. — La fourmi… L’observation est exacte ; dans la première famille des Hétérogynes, les fourmis neutres n’ont point d’ailes, tandis que les mâles en ont, ainsi que les femelles ; voir Cuvier, Règne animal, tome V, pp. 306 et 308, édit. 1829. — La lampyre… C’est le ver-luisant. Dans cette espèce des Malacodermes, il y a des femelles qui n’ont point d’ailes ; voir Cuvier, id. ibid., tome IV, p. 463. Les mâles en général sont ailés. Au lieu d’ailes, les femelles ont deux petites écailles ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 637.