Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/284

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l’espèce dernière. Comme l’on ne peut pas faire une différence de différence, il y aura une autre nécessité : à savoir, que de même que, dans une phrase on constitue l’unité par une conjonction qui enjoint les parties, de même ici il faudra rendre la division continue par un procédé analogue. § 14[1]. Je veux dire que c’est là ce qu’on fait, quand après avoir divisé un genre en non-ailé et en ailé, on divise ensuite le genre ailé en sauvage et en domestique, ou bien encore en blanc et en noir. La différence du genre ailé n’est pas le genre domestique, pas plus que ce n’est le Blanc ; c’est le principe d’une tout autre différence, et ici ce n’est qu’un pur accident. Aussi est-ce par plusieurs différences qu’il faut distinguer tout d’abord, ainsi que nous le prétendons, l’être unique dont il s’agit, parce qu’alors les privations mêmes peuvent fournir une différence, tandis qu’elles n’en fournissent pas dans la division par deux, dans la dichotomie.

  1. Je veux dire… C’est là ce qui justifie la phrase précédente. — Non-ailé et en ailé. C’est la dichotomie ordinaire. — Sauvage… privé… blanc… noir. Divisions qui n’ont plus aucun rapport avec la première, et qui ne peuvent y être jointes qu’arbitrairement, et par un lien de pure forme. — Le principe d’une tout autre différence. Soit une différence de caractère, soit une différence de couleur.